lundi 24 avril 2017

Le Carl V

Les déclarations récentes de la Corée du Nord peuvent paraître
provocatrices, voire démesurées à l'encontre des États-Unis. Il
serait question de plomber le Carl Vinson, 'comme un grosse bête'. Mais les
armes dont il est question restent des plus sérieuses. Où en sommes-nous
dans cette confrontation.

Si on fait des lectures pour essayer de voir de quoi un tel bâtiment naval
searait capable, on se rend compte qu'il vaudrait mieux  retourner à la
deuxième guerre mondiale, pour apprécier l'évolution de l'ingénierie militaire.
À cette époque, les bâteaux de guerre transportaient des troupes, et savaient
mener des frappes à guidage visuelle. On s'affrontait au bord de l'eau.

Mais la Guerre Froide a vu des percées spectulaires de la part de la Russie
qui ont forcé la main des militaires américains vers des guidages radar, et
éventuellement des capacités de frappe multiples et de longue portée. Un
'destroyer' actuel peut larguer une vingtaine de missiles en même temps, et une
énorme charge en une heure.

Personne ne pleure la Guerre Froide mais il y avait ceci de bon: en son
tout début, on connaissait bien les capacités de l'adversaire. (Au niveau du nucléaire,
c'était la même équipe allemande, dispersée soit en Russie soit aux EU). Ces jours
sont loin; on ne sait plus trop, on parle de bonnes manières quand les avions de l'autre ne
s'approchent pas trop, et on fait des remontances quand ils le font.

La Russie s'est récemment déclarée présente avec des troupes sur sa frontière
avec la Corée du Nord, 'pour se protéger d'éventuel influx de refugiés de la Corée',
tout comme l'avait déclaré la Chine la semaine dernière. Mais la Corée, c'est l'Asie et les
pays asiatiques forment une alliance entre eux. Il y a une zone démilitarisée entre
les deux Corées, mais on peut aussi s'imaginer que ces Corées forment une zone tampon
de part et d'autre entre l'Asie et l'Occident.

Le Carl Vinson est porte-avion, et partage ses données radar avec les navires guerriers
de son équipe. La défense Aegis aura aussi accès à des données satellite. Il a quitté San Diego
en janvier avec 7 500 militaires à bord. Un tel bâtiment aura une durée de vie de 35 ans.

http://www.navy.mil/submit/display.asp?story_id=98352

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