mardi 4 avril 2017

150

source: National Post (MSN)

auteur: Tristin hopper

traduction: GrosseFille

'Cette questrion  suscite peu d'intérêt'; les Britos créateurs

du Canada il y a 150 ans s'ennuyaient ferme


La première fois que l'on présenta le projet de loi qui créerait le Canada,
ce fut en s'excusant.

'Je dois en toute simplicité faire appel à la patience de cette Chambre,' avança le
Secrétaire pour les colonies Henry Herbert, Earl de Carnarvon, aux membres de
la Chambre Haute à l'introduction de ce qui deviendrait l'Acte de l'Amérique du
Nord britannique.

Ayant caractérisé de 'mon sort' le devoir de proposer l'acte du Canada, le
Secrétaire aux colonies a bien promis de faire vite et ne pas 'incommoder - trop
longtemps - ces Lords'.

Nous voilà il y a 150 ans ce mois-ci et un Parlement sans grand intérêt se devait
de voter sur le document fondateur du Canada. Tout près - possiblement
même coincés dans la gallerie d'observation en surplomb - se trouvaient les Pères de la
confédération, dûment horripilés.

S'y trouvaient John A. MacDonald, George-Etienne Cartier et Charles Tupper, hommes
que nous renderions immortels en bronze et dont les noms orneraient les rues, édifices
publiques et montagnes d'un continent.

Depuis maintes années, cet attroupement de rivaux politiques avaient conquis
tous un chacun à la cause de la confédération avec promesse d'un immense, riche pays
inconnu jusque lors.

Ils s'attendaient peut-être à recevoir des éloges de Mère Britannia, mais ils devaient
se rendre compte que les Brittos ne partageaint pas leur enthousiasme - au point
de ne pas se souvenir de leurs noms (on ne mentionna jamais John A MacDonald
lors des débats).

'Pour certains, dans ce pays, l'Angleterre ne recevait aucun bénifice de ces colonies,
qui devenaient plutôt source d'ennuis et de dépense,' dira plus tard le Marquess de
Normanby.

La création du Canada eut toute l'importance 'd'un projet de loi privé
visant l'union de deux paroisses,' commenta MacDonald bein après.

Dans une lettre depuis Londres, le délégué Alaexander Galt se fait plus précis:
'Je ne peux fermer les yeux sur leur désir évident de se débarasser de nous.'

Les Canadiens ont gagné une ville de Londres enfumée qui se relevait péniblement
d'une épidémie de choléra. Quelque part, Karl Marx mettait les dernières touches
à son Das Kapital. Ailleurs, un Charles Dickens croupis de vieilesse se préparait à une
dernière tournée littéraire.

Au sein de la Chambre des Lords se trouvait un certain Edward Stanley. Stanley
n'ajouta rien au débat officiel sur l'Acte du Canada, mais son frère donnerait un
jour au jeune pays un trophé qui porterait le nom de famille.

Les Parlementaires savaient bien que l'entreprise était immense.

Il s'agissait du premier état indépendent au sein de l'Empire Britannique; un pays
de quatre million d'habitants sur des terres quatre fois la superficie de l'Angleterre
et l'Écosse.

D'autant plus, les Lords deWestminster étaient conscients de la création d'une nation
seconde qu' à la Russie pour la superficie, et dont le pouvoir et la richesse
feraient éventuellement ombre à la mère patrie.

Et pourtant, on s'en foutait pas mal.

'Cette mesure n'intéresse que très peu dans cette Chambre ou au pays,'
au dire du députélibéral John Bright.

Autre que pour un nombre restreint de Lords et députés avec quelque penchant
pour la question coloniale, la grande majorité des  mille parlementaires britanniques
restèrent muets durant le débat sur leCanada - ou même s'esquivèrent.

Il y avait là un problème persistant pour Londres. Tout en reignant sur l'empire
le plus important de l'histoire, la politiques montraient un grand désintérêt pour
les colonies.

Car le parlementire moyen avançait plus ses chances de ré-élection avec la réparation
d'un mur dans soncomté et non à se mêler de la situation en Québectario, ou
question du genre.

L'AANB se retrouva donc en discussion en compagnie  d'une taxe sur le sucre et
le Criminal Lunatics Bill.

À la fin d'une lecture de l'Acte du Canada particulièrement mortifère, les
députés revinrent en trombe discuter une proposition de taxation sur les chiens.

'Et pourquoi voudraient-on réduire la taxe sur les lévriers de 75 cents, tant
même que la taxe sur les caniches et les carlins,' retentissait entre les murs.

Mais soyons charitables, il y a vait aussi des affaires plus sérieuses que
de très polis Canadiens cherchant une semi-indépendance.

Dans ces temps, on reçut la nouvelle d'une violente insurection en Irlande. Et
le Parti Concervsateur au pouvoir travaillait d'arrache-pied à mener une mesure qui
doublerait le nombre d'éligibles au vote.

À répétition, on avait donné ordre aux Britanniques de ne rien changer à
l'Acte du Canada, pénible effort de compromis que tout changement risquait
de faire voler en éclat.

Et tout effort à rejoindre ce débat serait uneingérence.

"Je m'oppose donc à ce que ce Parlement, sans raison réelle ou valable...
retienne ces messieurs trois semaines ou un mois supplémentaire,' prescrit l'
Earl of Carnarvon.

Ce qui n'empêcha aucunement les attaques travail des Canadiens.

'Je vous concède qu'il y reste quelque imperfection, sans doute,' dir Carnarvon.

Pour une, la décision d'étsablir un peu partout des législatures provinciales au
lieu de tout controler à partir d'Ottawa semblait une perte de temps.

Et l'on discuta longtemps la participation de la Nouvelle Écosse, réticente, à
savoir que si l'on forçait l'union politique et économique, on créerait une blessure
qui pourfrait être à long terme fatale pour l'union. Ils avaient raison, bien sûr,
mais avec erreur sur la Province.

Un Sénat non-élusembla une bêtise.En l'absence d'ue aristocratie, on pouvail s'attendre
à un Sénat d'irresponsables et de copains. Un tel Sénat 'introduit dans le tout un germe
de maladie qui se répendra,' au dire du Libéral John Bright.

Mais, pour citer le Secrétaire-adjoint Charles Adderley, si les Canadiens en
avaient décidé ainsi, 'de quel droit le refuser?'

On a aussi mis à mal l'idée qu'un Canada unis serait à mieux
de se défendre des États-Unis, récemment sortis de la guerre civile la puissance
militaire la plus importante de la planète.

Le remarqua un Lord, le passage d'un acte d'union 'ne multiple pas les hommes armés
ni n'introduit de génie militaire en action.'

In fine, les législateurs britanniques n'ont apporté qu'un changement.

Ily avait mention quedans une région particulière du nord de l'Ontario,
le vote sersit offert à 'tous les citoyens britanniques.' De peur d'encourager
ainsi les femmes, l'Acte fût changé pour lire 'tous les citoyens britanniques masculins.'

Et c'est toujours là, quoique rendu caduc par des lois subséquentes sur le suffrage
des femmes.

L'Acte est passé sans autre débat le 12 mars, 1967,mais ce n'est
que le 29 mars que la reine Victoria a donné son assentiment - avec une
proclamation d'entrée en service du nouveau pays le 1er juillet.

Avec une simple signature, Victoria créait nonseulement un nouveau pays,
mais bouclait des années d'insomnie, d'amitiés perdues et autres conséquences
de l'effroyable négotiation qui avait rendu le Canada possible.

Mais on ne trouve aucune mention de cet événement historique dans le journal
de la reine du Canada pour cette journée.

'Une journée de mal de tête, qui devint pire une fois rentrée et j'ai
dû rester tranquille dans ma chambre,' écrit-elle le 29 mars.

'Voilà que dans l'après-midi, je me sentis mieux, et suis allée au mausolée.'





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