dimanche 30 avril 2017

Entente

source: The Atlantic in MSN

auteur: Larry Diamond

traduction: GrosseFille

IL EXISTE BIEN UNE SORTIE DE CRISE EN CORÉE DU NORD
...
Il est clair que le leadership Chinois se sent frustré par le comportement
erratique et menaçant de la Corée du Nord, danger pour les intérêts vitaux de la
Chine qui reposent sur la paix et la stabilité régionale. Ce nouvel élément dans la pensée
Chinoise présente la meilleure chance pour une percée sur le front diplomatique.
Que ce soit un retour pour un dialogue à six ou une initiation de négotiations
directes à trois entre le Chine, les USA et la Corée du Nord (avec une étroite collaboration
des US avec le Japon et la Corée du Sud), la notion d'une solution diplomatique s'impose.

Sans doute, il s'avererait uirréaliste de s'attendre à un abandon d'armes atomiques de la part
de la Corée du Nord. Mais au minimum, une arrêt de la crise actuelle devra inclure une
version de ce que mon collègue de Stanford a énoncé - que le régime Kim donne son
aval aux quatre  négatifs: pas de nouvelles bombes qui augmenteraient l'arsenal en
réserve actuel; pas de meilleures bombes, donc un arrêt des tests sur le nucléaire; pas
de tests sur les missiles ou production pour accroître leur portée actuelle; et pas d'exportations
de bombes ou armes nucléaires ou technologie de missiles.

Voilà des objectifs sans doute terriblement difficiles à atteindre par voix diplomatique. Une
incitation de la part des USA et ses alliés pourraient faciliter les choses. Les USA et la Chine
savent aussi monter les coûts d'une poursuite de la part de Kim Jong Un de la très
dangereuse trajectoire actuelle. Et il y a  une offre possible des USA à la Chine qui devra
accepter les risques de faire pression sur un 'allié' instable et imprévisible.

La Corée du Nord présente sa poursuite effrénée des armes nucléaires comme dissuatif
par rapport à une attaque possible des USA, Japon ou Corée du Sud. Le problème de fond revient
au fait que toute nouvelle arme change le rapport de force parmi lews adversaires. Plus forte
la capacité militaire du Nord, plus grande sera la tentation d'un comportement téméraire,
porté sur l'intimidation dans la région.

Le moment est existentiel, et la Corée du Nord devra faire face à un choix fondamental:
soit affronter des sanctions économiques (y compris un embargo sur le pétrol de la part
de la chine) aptes à déclencher la fin du régime, ou négotier une fin vérifiable
à son programme de dévelopement d'armement nucléaire.

L'abondon du programme d'armement annoncerait une recherche de moyens
à faire tomber les tensions sur la Péninsule - y compris un traité de reconnaissance
du régime de la Corée du Nord, une normalisation des relations entre les USA et la
Corée du Nord, et des voies d'investissement et de commerce aptes à moderniser l'économie
du Nord. À la fin de la présidence de Bill clinton, à la poursuite d'un approche diplomatique sur
la menace nucléaire posée par la Corée du Nord, le Secrétaire à la Défense de
l'époque, William Perry,  a fait état d'un grand intérêt pour une telle normalisation de la
part de ses interlocuteurs Nord Coréens.

Sur la question de l'incitation économique, la Corée du Nord gagnerait sur l'investissement et
le commerce dans la mesure qu'elle entreprendrait des réformes similaires à celles de la Chine de
1978 sous Deng Xiaoping. Donc une accélération de réformes de marché ainsique la fermeture des
camps de concentration et une modicum d'ouverture politique. L'objectif de l'Amérique n'est pas
la chute du régime, mais la fin de ses mauvaise politiques, qui poussent le pays vers le militarisme
et l'aggresivité afin de masquer ses lacunes sur le plan du développement.

Comment convaincre la Chine de prendre des risques pour la paix? L'ironie d'un Président
qui a fait campagne sur une guerre commerciale avec la Chine est qu'un retrait de ces positions
a allure de geste concilliatoire.Mais les USA peuvent faire mieux. La Chine a peur de la chute
du régime Kim non suelement pour l'entrée de refugiés en grands nombres. Elle a aussi peur
d'une ré-unification à l'Allemande, quand la Corée du Sud absorberait le Nord pour créer
un nouvel allié de l'Amérique - avec 30  000 militaires à l'appui - sur sa frontière.

Parce que la Corée du Nord est sensible à la raison, elle devra opter pour cette offre
avec contrainte de la Chine et incitation des USA. Mais si Kim Jung Un s'entête et
son régime s'effrondre, et nous aboutissons sur une réunification démocratique,  la présence
Américaine sur la Péninsule n'aurait plus raison d'être, and ces derniers pourraient
se retirer. Ni le système de défense THAAD présentement encours de déploiement
en Corée du Sud, avec inquiétudes réelles mais non nécessaires de la part delaChine.
Une entente sur le retrait des troupes jouerait beaucoup pour la Chine. Mais à
l'inverse, les USA conservent la possibilité d'agir sur la Chine, et d'imposer des
sanctions sur les banques Chinoises qui font affaires avec des sociétés écran
Nord Coréennes.

Cette proposition d'entente comporte de grands risques et certains éléments
assez rebutants. Mais une action de préemption sur la Corée du Nord du comporte
des risques cataclysmiques. Tout autant une politique de patience stratégique ou
confuse tandis que la Corée du Nord chasse un missile capable d'atteindre Washington.

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