vendredi 10 avril 2015

Crise sociale



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Et ce matin, c'est pire. Le recteur de l'UQM demande au gouvernement de légiférer
et ce dernier refuse. WTF is this. Il est bien évident que notre recteur veut sortir de
la crise au sein de son établissement. Le droit de grève des étudiants - concept nébuleux -
ne gagne pas à être débattu. Le recteur demande une consigne de référence pour trancher en
faveur d'une reprise de la normalité. Il est étourdissant de penser que le gouvernement
va la lui refuser.

D'accord, cela semble explosif. Et du côté des enseignants, que peut-on espérer? Je
ne connais pas la situation des écoles francophones de première main, mais j'ai bien
l'impression que les enseignants dans divers domaines font ouvertement profession
de leurs convictions politiques. Ce que l'on ne verrait jamais dans une université anglophone.
Un enseignant en Marxisme à l'université Carleton -( laquelle sert de réserve en expert-conseil
pour le gouvernement fédéral) - va se présenter pour le parti communiste. Pour ce faire, il
devra prendre congé de son enseignement le temps de la campagne. Et puise il revient, Joe
Anonyme, comme toujours. C'est le prix de la paix sociale.

Aux étudiants, il est peut-être temps de demander de faire un petit ménage dans leur chambre.
Les pratiques du vote au sein des divers association semblent tout azimut, et j'ai bien
l'impression que les tenants de position contraire à l'enthousiasme des grévistes sont
mis à part, ou tout simplement absents. D'autant plus qu'une grève votée pour un mois à
l'avcance n'est pas une action politique mais un devoir de session. La démocratie commence là.

Et là, permettez-moi de rêver: Les étudiants et le(s) recteur(s) dialoguent. Le recteur
exige que les associations étudiantes établissent des règles et pratiques sérieuses pour le vote.
Il y a des degrés dans l'expression politique, et le débrayage des cours devient un moyen
d'exception de durée courte et déterminée, sur une question interne à l'université.
Le prestige de l'institution ne se place au service d'aucune idéologie, aucune. Et ainsi de suite.
Il faut une quorum sur l'ensemble des étudiants pour voter, et une haute proportion pour voter
une action politique. Sinon, on ne reconnaît rien. Aux associations de se doter de constitutions
dans ce sens. Et cela ne se fera pas sans consultation et explication aux membres. L'automne,
anyone?

Voilà, GrosseFille se prononce sur la crise. En fait, je suis parent dans cette histoire et -
pour la petite histoire - mes études servent.

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