dimanche 30 septembre 2018

Date fixe

Et bien voilà; on est payé. Si quelqu'un se demandait
quel pourrait bien s'avérer de dangereux à tenir des
élections à date fixe au Québec, on vient de le trouver.
La seule journée où nos hommes politiques n'ont
strictement pas le droit de se prononcer ou d'agir - la journée
d'une élection - et tout à fait par hasard, une importante
annonce politique est attendue sur tout l'avenir de
l'Amérique.

Ça promet; vous voulez un joint avec ça?

samedi 22 septembre 2018

Tornade Ottawa

Voici une compilation de vidéos de particuliers des
évènements dans Gatineau-Ottawa.

source: The Weather Network


mardi 18 septembre 2018

Chacun pour soi



source: The Economist

traduction: GrosseFille


Vers l’avenir
Mort de la démocratie et naissance de la bête inconnue

Extrait  de livre et interview avec David Runciman, auteur de How Democracy Ends
(Épuisement de la démocratie).

L’histoire nous livre parfois des lessons incomfortables. Parmi ces dernières, que les
systèmes de gouvernance ne sont pas immortels et que les démocraties peuvent se 
transformer en autocracie. Au gré de la décomposition des institutions et de l’usure
des normes de comportement, les pratiques et processus démocratiques passent
à l’indifférence, la démagogie et la désintégration.

Un universitaire à sonner l’alarme - sinon le glas - serait David Runciman. Enseignant de 
Science Politique à l’université Cambridge, il est aussi auteur de How Democracy Ends
Ses répliques suivent, et un extrait de son livre.

The Economist: Certains prétendent que les Libéraux ne se soucient que la démocratie 
tombe en crise que quand les gens votent des idées ou des candidates dont ils n’approuvent 
pas. On peut leur donner tort.

David Runciman: Les Libéraux s’imaginent imanquablement que la démocratie est en crise, 
puisqu’il y aura toujours quelque chose à regretter dans un système où la majorité
décide. Ce qui fait la différence avec la situation actuelle est que non seulement les
Libéraux se plaignent qu’ils sont perdants, mais même les gagnants se comportent
en victimes. La démocratie est à son meilleur quand c’est chacun son tour à se plaindre. 
Mais voilà que de toute part -pro- et anti-Trump, pro- et anti-Brexit - on se 
sent lésé. Ce type de méfiance écuménique s’avère tout-à-fait nouveau.

The Economist: La démocratie a bien souvent fait face à des crises pouvant l’ébranlée -
et la forçant à s’adapter. Pourquoi craindre le pire maintenant?

M. Runciman: Les crises d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes - de bien des façons,
l’échelle des choses pose probléme. Certaines seraient trop importantes et hors de portée  
-risque systémique de défaillance économique à l’échelle mondiale, le changement climatique, 
les machines intelligentes se proposent en défis devant lesquels le citoyen lambda peut se sentir 
assez démuni. En même temps, l’expérience de crise frappe de plus en plus près. Les crises les 
plus rassemblantes de siècle dernier se rapportaient à la guerre ou à la menace de guerre - la lutte 
pour la survie nationale nous mettait tous dans le même bateau. Les crises du XXIième siècle 
renforcent notre sentiment de s’y retrouver chacun pour soi.


The Economist: Facebook, à la fois, ébranle et renforce la démocratire. Qu’en pensez-vous?

La révolution digitale fut simultanément un bien et un mal pour la démocratie, et Facebook 
n’est nullement l’exception. Le bien réside dans l’ampleur et l’ouverture du réseau. Le mal 
vient du secret et de l’opacité de la gérance du réseau. Facebook
représente une communauté démocratique de deux milliards de personnes et le jouet
perso d’un trentenaire millionaire qui ne répond qu’à lui-même. Ce qui se résume
à un concours entre les membres  et la direction, que Zuckerberg va sûrement gagner, car il 
en définit les règles. Il n'y a, éventuellement, que le pouvoir de réglementation de l'état pour
rendre Facebook sécuritaire pour la démocratie

The Economist: Les bienfaits d’une démocratire libérale ne devraient-ils pas pouvoir se passer 
de justification vis-à-vis des électeurs?

M. Runciman: L’évidence da la chose fait parti du problème. Nous prenons la démocratie pour 
acquise, et avons tendance à croire que cela va continuer en dépit de ce que nous pouvons lui 
imposer. Il me semble qu’une des raisons pour le vote du Brexit et Trump ne tient pas en une 
perte de confiance en la démocratie mais plutôt que certains lui font tellement confiance que 
l’on peut tout essayer. Loin de rendre la démocratie invincible, ce type de pensée irréfléchie 
la rend vulnérable; ceci nous donne license d’aérer nos revendications sans souci des 
conséquences.

The Economist: La démocratie reste un simple moyen. Pouvons-nous la remplacer?

M. Runciman: Bien sûr, on doit pouvoir la remplacer car il serait absurde de penser que 
la politique des cent dernières années représente comment les choses devront toujours
se faire. La technology digitale, qui a tellement chamboulée nos vies, n’a eu que très peu 
d’effet sur comment nous menons la vie politique. C’est à venir, et nous n’en voyons que les 
premiers balbutiements. Il y a là d’énormenes risques mais aussi un grand avantage possible; 
la technologie peut toujours nous rendre libres. Voilà qu’il nous faut trouver comment s’y rendre; 
ce qui empêche une meilleure vie politique, comme toujours, c’est la politique.

                                         *     *     *
  Extrait de How Democracy Ends (Profile Books, 2018) de David Runciman:

Une dystopie n’est qu’un mauvais rêve, tout comme une utopia un beau - voilà des
endroits qui n’existent pas vraiment. Un monde rempli de machines immensément
puissantes ne relève pas du rêve. Nous l’habitons déjà. Et cela depuis longtemps. C’est 
le monde moderne. Comment coexister avec ces immenses machines façonne le coeur 
de la politique moderne.

Gandhi était loin d’être le seul à reconnaître que la démocratie Occidentale 
prend la forme d’une machine politique. Max Weber, l’illustre sociologue Allemand 
contemporain de Gandhi. était du même avis. Avec comme différence que Weber se 
rendait compte que l’on ne pouvait guère y échapper. il lui était évident que la démocratie 
moderne se devait d’être essentiellement un méchanisme. Les partis politiques se révélaient 
être des ‘machines’ - constructions sans âmes dont la raison d’être se résume à acquérir et 
garder le pouvoir. Contrairement à Gandhi, Weber peinait à imaginer que nor sociétés pourraient 
fonctionner sans ces immenses, et inertes structures. Ceci rendait la politique des démocraties 
terrains d’aliénation. Ce qui nous fournissait une voix nous réduisait tout autant au niveau de 
rouages dans une machine. Pour Weber, la condition moderne.

Jeremy Bentham, le philosophe et réformateur démocratique d’un siècle avant Weber et Gandhi, 
faisait la risée de ses critiques pour ses ‘calculs machins’. Il semblait réduire la
politique à une recherche pour l’algorithm du bonheur. Il cherchait les manettes dont se servir. 
Mais Benthan était tout sauf sans coeur. Il cherchait désespérément à rendre la politique 
de son époque plus performante: moins cruelle, moins arbitraire, plus tolérante des différences. 
Ce qui voulait dire la rendre plus énonçable afin de la libérer du préjugé. Bentham consentait 
à humaniser la politique en la déhumanisant en premier lieu.

En retournant encore plus en arrière, l’image définitive de la politique moderne prend la
a figure d’un robot. Depuis le milieu du XVIIième siècle: Dans le Leviathan de Thomas 
Hobbes (1651), l’état revêt l’aspect d’un automate, qui prend vie sous l’impulstion d’un 
principe de mouvement artificiel. L’état robot ne raisonne pas. Il n’a aucune pensée 
autre que celles apportées par ses composantes humaines. Mais donné la bonne structure, 
un état moderne peut transformer des intrants humains en extrants rationnels,
car celui-ci enlève les éléments de méfiance violente. L’automate de Hobbes se doit 
d’inspirer la peur: au point où tout individu aurait à réfléchir avant de s’y attaquer. Mais
il se trouve aussi réconfortant. Le monde moderne regorge de toute sorte de machines.
Celle-ci a pour but de les maîtriser à nos fins.

Hobbes a bien compris que l’état devait être construit dnas l’imgage de ce qu’il désirait 
contrôler. Tout cela devait paraître humain, car le but revenait à contrôler les humains. 
Mais il se devait aussi d’être machine: un robot à visage humain. Ce robot nécessaire 
pour nous sauvegarder de nos pulsions naturelles. Laissés à eux-mêmes, les humains 
pouvaient très bien reduire toute communauté politique en charpie. Pour Hobbes, nous 
avions là la grande leçon du monde antique: une politique à partir de l’action humaine 
sans médiation se revire en mêlée générale de grande violence. Tous les états anciens
ont fini par s’effondrer. Rien d’à ce point humain ne peut perdurer. Sauf une machine
moderne.

Néanmoins, il y avait deux énormes risques à créer un état robotique. Le premier étant que 
celui-ci n’aurait pas la puissance nécessaire. D’autres créatures artificielles moins
impitoyables, plus efficientes, plus robotiques - et, implicitement, moins humaines - 
s’avéreraient plus fortes. La seconde, que celui-ci resemblerait trop à ce qu’il devait  
contrôler. Dans un monde de machines, l’état pouvait bien s’aliéner. Pourrait devenir 
complètement artificiel. On a là la peur première du monde moderne; pas ce qui se 
passe quand les machines nous resemblent trop, mais ce qui se passe si nous venons à 
trop resembler aux machines.

Les machines les plus redoutables chez Hobbes sont les corporations. Nous y sommes 
tellement habituées que nous ne remarquons guère à quel point ces dernières peuvent 
être étranges et assimilables à des machines. Chez Hobbes, elles contituent une autre 
espèce de robots. Elles existent pour nous servir, mais peuvent prendre une existence propre. 
Une corporation n’est pas un assemblage non-naturel d’humains pour accomplir certaines 
tâches. Il y avait danger que les humains pourraient venir à servir les fins des corporations.

Bien des choses qui nous inquiètent quand nous projetons un monde sous l’influence de 
l’intelligence artificielle sont les mêmes inquiétudes se rapportant aux corporations depuis 
des siècles. Ce sont des monstres de création humaine. Sans conscience parce que sans âmes. 
Peuvent vivre plus longtemps que des humains. Certaines peuvent même paraître quasi-immortelles. 
Les corporations, tout comme les robots, peuvent  sortir indemnes de faillites humaines. À la
première moitiè du XXième siècle, la société Allemande a connu des revers mortifères. La simple 
échelle de destruction encourue fut étonnante. Mais certaines corporations Allemandes s’en sont 
sorties comme si de rien n’était. Certaines des plus imposantes firmes Allemandes créées au 
XIXième siècle sont toujours parmi mous - Allianz, Daimler, Deutsche Bank, Siemens. Comme si 
la folie humaine n’avait aucune emprise sur elles.

En même temps, on ne se passe plus de la forme corporative. Certaines peuvent perdurer, 
mais la plupart ont la vie courte. Les humans les créent et les défont en  accéléré. Puisqu’il 
n’y a ni ames ni sentiments, c’est sans conséquence. Certains ne sont que des écrans. Que 
nous multiplions sans dessin. Elles se reproduisent aussi par elles-mêmes. Les corporations en 
engendrent d’autres - comme des poupées Russes - simplement pour mettre leurs activitées à 
l’abri des regards. Un des scénarios cauchemardesques de notre avenir robotique passe par des 
robots qui savent se reproduire. Nous avons déjà une petite idée de cela à quoi ceci pourrait resembler -
c’est l’univers corporatif.

Hoobes était d’avis que le seul contrôle possible des corporations viendrait d’un état artificiel. 
Il avait raison. Avant le XXVIIIième siècle, les états et les corporations se faisaient compétition 
pour le territoire et l’influence. Et rien ne garantissait la victoire éventuelle de l’état.  La East India 
Tea company fut plus performante et futée que l’état dans bien des parties du monde. Cette 
corporation a mené des guerres. Elle a levé des impôts. A partir de ces activitées, elle est devenue 
très puissante et très riche. Mais l’état moderne a evolué en pouvoir et autorité au cours des 
deux cents ans passés,  s’est démocratisé, et a su s’imposer. L’état britannique a nationalisé la 
EITC en 1858. De même l’activité anti-trust de Roosevelt au début de XXièem siècle, quand on 
brisa les pouvoirs de monopole des plus grosses firmes Américaines, a affiché la confiance 
nouvellement trouvée de l’état démocratique. Mais était-ce vraiment l’oeuvre de Roosevelt. 
Plutôt Roosevelt le visage humain de l’immense machine politique Américaine. Le Leviathan en action.

Weber avait raison: la politique moderne reste une machine. Ce que cherchait Gandhi à cet égard 
relève de l’utopie. Mais la machine démocratique peut humaniser le monde moderne artificiel. 
Voilà la promesse de la politique démocratique, jusqu’à maintenant, bien tenue.

Une plainte souvent portée à l’instar de la démocratie au XXIième siècle revient à une perte de 
contrôle face au pouvoir corporatif. Les grosses firmes thésaurisent la richesse et l’influence. 
Elles enflamment les inégalités. Elles dépouillent la planète de ses richesses. Elles refusent 
de payer des taxes. Chez plusieurs corporations, rien de nouveau - les banques et compagnies 
pétrolières connaissent la regaine. Mais les banques et compagnies pétrolières ne sont plus les
entités les plus puissantes. Entrent en jeu les géants de la tech: Facebook, Google, Amazon et 
Apple. Ces dernières ont la beauté du diable, jeunes et sans taches. Elles croient faire le bien. 
Elles n’ont pas l’habitude du ressentiment. L’état hésite sur le traitement à apporter à de tels monstres.

Sur Windy

J'ai demandé Montréal sur Windy.com. C'est bien
au Sud que ça se passe!


vendredi 7 septembre 2018

Galaxies

Finally got it: the Big Bang opened the universe at speeds higher
than the speed of light. Gas clouds and eventually galaxies formed
that do obey the laws of matter. We see at the edge of the universe
accelerating galaxies; thus failing to see galaxies having sped out of
range. Neat!



Accord

Personnellement, j'y tiens.

On discute, actuellement, de la possibilité de simplifier
l'écriture du français en suppriment l'accord du participe
avec avoir. Or cet accord est nécessaire au sens.

À l'écrit:
"Il y avait là une belle pomme; je l'ai mangée."

À l'oral:
"On a sommé l'accusé d'expliquer la fortune qu'il avait acquise."

"Cette mauvaise nouvelle a réduit Martine en pleurs."
"Quand à Martine, cette mauvaise nouvelle l'a réduite en pleurs."

                                 *     *     *                         
On s'inquiète aussi des règles du passage au féminin. Pourquoi endurer
que paysan devienne  paysanne tandis que partisan passe à partisane.
Ça ne s'enseigne pas. De fait on ne les utilise pas de la même façon. La
différence entre un paysan et une paysanne reste claire, tandis que partisan
et partisane relève de la personne.

"Claudine est une paysanne partisane de Macron."
"Claudine s'est montrée paysanne dans ses choix de chaussures."

                                   *     *     *
Les gens qui - comme moi - font de la traduction, font des erreurs de
parcours, car changer continuellement d'une langue à l'autre épuise.
Mais que l'on ne s'y trompe pas, person*ally est tout aussi mignon
que personnellement.