dimanche 28 avril 2019

mardi 23 avril 2019

Water Molecules

Il convient d'apprécier l'importance du comportement
de l'eau à différentes températures pour le vivant. Voilà
que l'eau gèle et prend de l'expansion en formant des
cristaux à son point de congélation, 0°C. La température
de densité maximale de l'eau se situe à 4°C (39.2 F). Plus chaud que
ce point et l'eau commence à vouloir se comporter comme
un gaz, donc avec des molécules excitées et en mouvement
d'expansion. La rencontre, d'après mon petit calculateur
en ligne, se situerait vers 9°C (48.2 F), point pour lequel
l'eau a la densité de la glace.



https://www.sciencelearn.org.nz/resources/1009-water-density

Cela s'avère très important car la glace va se former sur
le dessus d'un cours d'eau, permettant aux poissons d'hiberner
dans l'eau toujours liquide en dessous. À la saison du dégel,
la glace va couler à partir du point de rencontre et fondre dans
une rivière progressivement plus chaude.

source: Wikipedia

Pour l'effet de la salinité, une eau salée aurait un point de congélation plus
bas que 0°C de 1 à 2 degrés. Mais le sel va avoir tendance à se déposer au sol.
On verra donc des glaciers marins constitués d'eau douce, avec de l'eau mixte en
dessous, et une vase saline tout au fond (ce qui encourage les couches de glace
à prendre le large dans des périodes de réchauffement, comme c'est présentement
le cas.


lundi 22 avril 2019

La Seine

J'ai trouvé un très beau petit YouTube sur la Seine, rivière
plutôt sage...

samedi 20 avril 2019

Remonter


Remonter le temps:

vendredi 19 avril 2019

Préservation

J'y penserais! Chaque rénovation de Notre-Dame a dû préserver
l'essentiel, et ce qui menace aujourd'hui, c'est la pollution...

La pierre utilisée est un calcaire, c'est-à-dire une roche sédimentaire
et donc poreuse et friable:



                                         *     *     *

On voit, dans cette image, la transition vers le gothique. Les voûtes sont
normandes:

                                                      source: Wikipedia

                                            *     *     *

Pour apprécier le soucis de lumière:



                                           *     *     *
Un édifice à l'intérieur d'un autre: la Central Bank of Canada, rénovation de
Arthur Erickson:

jeudi 18 avril 2019

mardi 16 avril 2019

Notre-Dame de Paris

Ce que j'ai toujours trouvé particulièrement touchant
de la cathédrale Notre-Dame, la vue arrière. On peut admirer
les arcs-boutants, petite astuce qui permet de faire tenir
des murs 'de loin'. En fait, les piliers reçoivent le poids de la
poussée extérieure du mur, ce qui permet de faire des
murs plus minces, des rotondes, des rosaces décoratives, bref
un intérieur magnifique et éclairé.


Pour la façade, c'est le Gothique en folie. Car au Moyen-Âge, ce
nouveau style tout en pointu cherche à exprimer le sentiment
religieux. Les églises antérieures -  Romanesques pour nous- 
ne faisaient que continuer les pratiques Romaines. La population
de Paris ayant atteinte 50,000 personnes, il fallait un nouveau
lieu de culte. Autre aspect surprenant du Gothique, les diables.
Ils resteront à l'extérieur!



source: Wikipedia

lundi 15 avril 2019

Impatience

On s'impatiente sur l'environnement, à Londres!

                                           source: The Guardian

                          *     *     *


Petit à petit, le parti Démocrate Américain apporte de nouvelles façons
de voir les choses, par la voix de candidats à la Présidence 2020.
Ci-bas, Andrew Yang, avocat et fils d'immigrants Taïwanais.

https://www.cnn.com/2019/04/14/opinions/greatest-economic-transformation-andrew-yang/index.html
source: CNN 14/04/2019
auteur: Andrew Yang
traduction: GrosseFille

ANDREW YANG: NOUS VIVONS ACTUELLEMENT 
LA PLUS IMPORTANTE TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE DE NOTRE HISTOIRE

Note éditoriale: ...Andrew Yang, entrepreneur, ambassadeur du GlobalEntrepreneurship sous Barack Obama et candidat à la Présidence de 2020, exprime ici des opinions qui sont les siennes.

(CNN) - Jamais je n’aurais pensé me présenter à la Présidence. Mes parents sont des immigrants -- et Chef du monde libre ne figurait parmi les possibilités de carrière offertes à un jeune Asiatique maigrichon de l’état hors de ville New-Yorkais.

Voilà donc, je suis devenu avocat pour un long long cinq mois malheureux et ensuite entrepreneur. En 2011, j’ai mis sur pied un organisme à but non-lucratif, Venture for America, afin de faciliter à de jeunes entrepreneurs de talent la création de milliers d’emplois à Détroit, Cleveland, St. Louis, Birmingham, Baltimore et ailleurs au pays. J’ai choisi ces villes parce que cela me donna un aperçu des conséquences de l’automation and me rendit témoin de l’effet dévastateur que cela créait dans la vie des gens.

De là, Donald Trump devint Président.

Avis à ces Américains qui cherchent toujours à comprendre comme Trump devint Président, la réponse est pourtant simple -- nous avons automatisé des millions d’emplois d’usine, et Trump s’est adressé directement à la peur et la colère de ces électeurs. Il leur a promis de faire revenir ce type d’emploi -- et promesse largement non-remplie. Voici la réalité: La crise financière de 2008 a fait descendre nos 14 millions d’emplois d’usine (de fait déjà réduits depuis 17 million en 2000) vers 11.4 million, et 10 années d’expansion économique n’ont donné qu’un retour vers 12.8 million.

Pire, ce qu’ont vécu les travailleurs d’usine va maintenant frapper les travailleurs de la vente au détail, des centres d’appel, les travailleurs de l’alimentation rapide et plusieurs autres, car la prochaine révolution Industrielle s’amène sur notre économie. Bain, expert-conseil de prestige, projette que l’automation devrait déplacer les emplois à trois fois le taux de la Seconde Révolution Industrielle, qui nous a valu des milliers de grèves et manifestations massives en début du 20ème siècle.

Si vous doutez que ce soit enclenché, considérons que le taux de participation (le taux de gens au travail par apport à la population 16 ans et plus) se chiffre aujourd’hui à 63%, à peu près le niveau de l’Écuador ou du Costa Rica. Aux USA, presque un homme sur cinq en âge de travailler ne l’a pas fait l’an dernier, et notre espérance de vie se trouve en déclin pour la troisième année consécutive, en partie à cause d’un flambée de surdoses et suicides.  Et nous avons encore à venir une fermeture projetée de 33% des centres d’achat et magasins de détail, et dans peu de temps on remplacera les routiers par des camions qui s’auto-conduisent.

Le défi pour le parti Démocrate revient à solutionner les problèmes qui ont fait élire Trump. Toutefois, lors de rencontres à Washington en 2017 avec des politiques sur la question, personne ne voulait parler d’automation.

Voilà donc mon constat: nous vivons la plus importante transformation économique de notre histoire, et nous faisons semblant qui ne se passe rien. Je suis père de deux jeunes enfants, et je n’ai nullement l’intention de leur laisser un pays en ruine  comme héritage.

Il s’agit de se rendre compte que ce ne sont pas les immigrants qui forcent l’économie. C’est bien le changement technologique et une économie en mutation qui déplacent de plus en plus d’Américains vers la marge.

Nous devons repenser l’économie pour mieux accommoder des Américains de tout côté. 
Ce que je propose contient trois volets: Le premier, j’offre une dividende de la liberté -- 
un revenu de base universel de 1000$ par mois à tous les américains adultes à partir de 18 ans. Thomas Paine, Martin Luther King Jr. et Milton Friedman ont tous défendu une telle notion. Ceci créerait au delà de deux millions de nouveaux emplois et faciliterait la transition d’une économie en mutation pour des dizaines de millions d’Américains. Le financement se ferait largement par le biais d’une nouvelle taxe qui toucherait particulièrement les grands gagnants de l’Intelligence artificielle et la robotique, notamment Amazon, Google, Facebook et Uber.

En deuxième volet, j’introduirais le Medicare pour tous. Il est essentiel de séparer l’accès à des soins de santé de qualité de l’emploi de la personne -- surtout que 94% des emplois créés de 2005 à 2015 n’étaient que temporaires, contractuels, indépendants ou à la tâche ('gig-economy') n’incluant donc pas nécessairement des avantages de qualité. Ceci donnerait la possibilité à plusieurs Américains de changer de carrière et  donnerait à ceux qui travaillent par ces arrangements de plus en plus en vigueur accès aux soins de santé par l’assurance.

Troisième volet, j’irais vers un capitalisme axé sur la personne. À quoi sert un haut niveau de PNB si certains, voire plusieurs, Américains sont laissés pour compte. Au contraire, on devrait prendre la mesure de notre moyenne en santé, succès à la petite enfance, santé mentale, qualité de l’environnement, à nos prix abordables et autres indicateurs qui nous diraient la vérité sur la vie des gens.

En d’autres termes, une économie échafaudée sur les gens, familles, et collectivités.
C’est le seul moyen de créer un chemin vers la prospérité pour la majorité des Américains dans un temps de profonds changements technologiques.

Ceci peut sembler romanesque. vous lisez ceci sur un super-ordinateur, Trump règne comme Président et votre centre d’achat local a peut-être fermé récemment. Nous vivons dans des temps sans précédent et devons nous hisser aux défis du 21ème siècle.

Pour me mettre de l’avant pour attaquer ces défis?

Je prends conscience de ces problèmes clairement, et propose des remèdes audacieux. Cette façon de voir plaît sur tout le spectre politique, notre ‘Yang Gang’a accueilli des ex du camp Trump, des libertaires et des progressistes -- tous qui admettent que le chemin n’a ni droite ni gauche, mais va de l’avant. Plus de 90 000 personnes ont versé 18$ en moyenne en appui, et nous prévoyons entrer dans le débat ce mois de juin.

Le phénomène Trump revient à un symptome, et ne constitue pas le problème. Il nous propose en solution de retourner en l’arrière, construire le mur et retrouver des anciens emplois. Je suggère le contraire -- accélérer notre économie et société et s’attaquer aux problèmes qui l’ont élu.

dimanche 7 avril 2019

Vocab

Bon à savoir, un Inlandsis (ice sheet) et une barrière de glace
(ice shelf) ne sont pas la même chose. Dans le cas du premier
phénomène, un amas de glace se forme sur terre ferme; dans le
deuxième, il y a eu glissement vers la mer, et la barrière peut donc
se fragmenter en icebergs.

On retrouve des Inlandsis au Groenland et en Antarctique et ce
dernier fait actuellement 1.2 miles d'épaisseur!!

image source: Wikipedia

jeudi 4 avril 2019

Consciousness

J'entreprends, aujourd'hui, la traduction vers le français d'un
article paru sur le site web de la BBC (British Broadcasting
Corporation). Sur les travaux en cours pour mieux comprendre
le phénomène de l'état de conscience (consciousness). Fascinant!

http://www.bbc.com/future/story/20190326-are-we-close-to-solving-the-puzzle-of-consciousness

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Nagel


source: BBC Future le 27 mars 2019
auteur: David Robson
traduction: GrosseFille

Approchons-nous d’une compréhension du phénomène de la conscience?

La IIT ‘integrated information theory’ de Giulio Tononi pourrait
apporter une solution à la plus grande énigme de la neuroscience

Un homard ressent-il la douleur comme vous et moi?

Nous savons qu’ils possèdent les mêmes récepteurs sensoriels - les nocicepteurs -
qui nous poussent à nous rétracter ou pleurer face à la douleur. Et leur comportement 
nous indique clairement qu’ils ressentent quelque chose de désagréable. Si un
Chef cuisinier les place dans l’eau bouillante, par exemple, leurs mouvements de queue 
indiquent l’agonie.

Mais ressentent-ils vraiment cette sensation? Ou a-t-on affaire à une simple 
réponse réflexe?

Si vous et moi entreprenons un acte, notre esprit s’en voit muni d’une expérience
complexe. Nous ne pouvons prendre pour acquis qu’il en serait de même chez d’autres espèces animales, cependant - en particulier, avec des cerveaux terriblement différents des nôtres. Il devient tout-à-fait possible - certains scientifiques diraient probable - qu’une créature telle un homard n’ait aucune expérience interne, en comparaison avec notre riche monde intérieur.

‘Dans le cas d’un chien, qui se comporte dans une grande mesure comme nous, qui habite un corps pas tellement différent du nôtre, il devient beaucoup plus probable qu’il voit et entende les choses plutôt comme nous, que complètement dans le ‘noir à l’intérieur’ pour ainsi dire,’ avance Giulio Tononi, un neuroscientifique de l’université Wisconsin-Madison. ‘Mais dans le cas d’un homard, non.’

La question de savoir si d’autres cerveaux - bien étrangers aux nôtres - possèdent la sentience, serait une parmi plusieurs énigmes se rapportant au travail de la science face à la conscience du monde. Quand est-ce-que l’expérience de notre propre existence se manifeste-t-elle dans notre cerveau? Pourquoi ce jeu particulier de sensations? Et les ordinateurs connaîtront-ils un jour une vie intérieure analogue?

Tononi possède peut-être la solution à ces énigmes. Sa théorie dite ‘de l’Information intégrée’ reste une des théories de la conscience les plus habiles à voir le jour ces dernières années et, même si non avérée à date, conduit à des hypothèses passibles de fournir de véritables réponses.

Tonini nous confie que sa fascination a pris naissance pendant l’adolescence à partir 
d’une pré-occupation ‘plutôt typique’ avec la morale et la philosophie. ‘Je me suis rendu compte que savoir ce qu’est la conscience et comment elle est advenue serait central à la compréhension de notre situation dans l’univers et comment orienter notre activité,’ nous dit-il.

À cet âge, il ne voyait pas le meilleur chemin à la poursuite de ces questions - les mathématiques? la philosophie? - mais éventuellement il opta pur la médecine. Et l’expérience du travail ‘en clinique’ s’avéra bien utile pour le jeune homme. ‘C’est vraiment spécial d’avoir accès à des cas neurologiques et psychotiques,’ il nous apprend. ‘Cela force le regard vers ce qui se passe quand des patients perdent la conscience ou les aspects de  conscience dans des formes difficiles à imaginer sans l’avoir vu.’

Pour ses travaux professionnel, toutefois, il bâtit sa réputation par du travail inédit dans le domaine du sommeil - un domaine sans controverse. ‘Dans ces années on ne pouvait même pas mentionner la conscience,’il ajoute. Mais la question l’intéressait toujours et, en 2004, il publia une première description de son approche théorique, qu’il a ultérieurement renforcée et developée.

Cela commence par des axiomes sur ce qui fait la conscience. Tononi propose que toue expérience dite conscience doit possédé une structure, par exemple - en contemplant l’espace autour de vous, vous voyer les objets les uns par rapport aux autres. C’est aussi spécifique et ‘unique’ - chaque expérience sera différente en fonction des circonstances particulières, ce qui veut dire qu’il y a un nombre énorme d’expériences possibles. Et cette expérience sera le fruit d’une intégration. Si vous
regarder un livre rouge sur une table, sa forme, couleur et emplacement - initialement
oeuvre de processus différents à l’intérieur du cerveau - se retrouveront dans une même expérience consciente. Même que Nous associons de l’information parvenus à partir de différents sens - pour Virginia Woolf ‘l’incessante ondée d’atomes innombrables’ -  dans une unique expérience du moment.

À partir de ces axiomes, Tononi nous propose d’identifier la conscience d’une personne (ou animal, ou même ordinateur) à partir du niveau d’intégration possible pour ce cerveau (ou processeur). aux termes de cette théorie, plus il y a d’information partagée entre différentes composantes à contribution pour cette expérience, plus élevé sera le niveau de conscience.

Sans doute la meilleure façon d’entrevoir ce que cela implique dans la pratique serait de comparer le système visuel du cerveau à une caméra digitale. La caméra capte la lumière de chaque pixel dans le récepteur d’image - vraiment, énormément d’information. Mais les pixels ne sont pas reliés entre eux et ne partagent pas d’information: chacun s’occupe de son tout petit morceau du tableau. Et sans cette
intégration, il ne peut y avoir de riche expérience sensorielle.

tout comme la caméra digitale, la rétine humain contient plusieurs récepteurs qui initialement captent de petits éléments de la scène. Mais ces données seront ensuite partagées et utilisées dans différents régions du cerveau. Certains régions s’occupent de la couleur, avec adaptation des données brutes pour percevoir les niveaux de lumières et nous permettre de reconnaître les couleurs même dans des conditions alternées. D’autres s’occuperont les contours, ce qui implique parfois deviner les parties obscures d’un objet - une tasse de café devant une moitié de livre, par exemple - on atteint quand même une estimation de la forme totale. Ces régions vont donc partager cette information, en montant dans la hiérarchie pour assimiler les différents éléments - et voilà atteinte l,expérience consciente de tout ce qui nous entoure.

Même processus pour la mémoire. À l’encontre de la bibliothèque de photos de la caméra digitale, nous ne rangeons pas chaque souvenir séparément. Ces derniers sont amalgamés et renvoyés afin de former une narration cohérente. chaque expérience nouvelle, sera intégrée à l’information pré-existante. voilà pourquoi un petit gâteau madeleine peut nous retourner à l’enfance - et tout cela forme notre conscience du monde.

Tout au moins, nous avons là la théorie - et compatible avec plusieurs observations et expériences venant de tous les domaines de la médecine.

Une étude, publiée en 2015, examine les cerveaux de participants sous anesthésie - y compris le propofol et le xénon. Afin de cerner la capacité du cerveau à intégrer l’information, l’équipe a appliqué un champ magnétique au-dessus du cuir chevelu afin de stimuler une petite portion du cortex sous-jacent - une technique usuelle non-envahissante, la stimulation magnétique trans-crânienne (Transcranial Magnetic Stimulation, TMS). Chez un sujet éveillé, on verrait une série d’activités en réponse de la part du cerveau, avec plusieurs régions sollicitées que Tononi reconnaît comme signe d’intégration de l’information entre différent groupes de neurones.

Mais les cerveaux de sujets soumis au propofol et xénon n’ont pas exhibé cette réaction - les ondes cérébrales générées se présentaient en une forme beaucoup plus simple en comparaison avec le brouhaha d’activité du cerveau éveillé. En changeant les niveaux d’importants neurotransmetteurs, ces drogues semblent avoir freiné l’intégration de l,information au cerveau - et ceci correspondait au manque total de sentience  de la part des participants durant l’expérience. Leur vie intérieure se réduisait au noir.

Fantasmes par les drogues

Ajoutant une comparaison, l’équipe s’est penchée sur des participants drogués à la kétamine. Pendant qu’ile est vrai que cette drogue coupe le sujet du monde extérieur - ce qui veut dire que l’on peut aussi s’en servir  pour l’anesthésie - le sujet fait souvent état de rêves violents, en opposition au pure ‘vide’ du propofol ou du xénon. Comme prévu, l’équipe de Tononi remarqua que des réactions au TMS beaucoup plus complexes que celles sous toute autre anesthésie, reflet d’un flux conscient perturbé. Ils se trouvaient coupés du monde extérieur, mais leur esprit restait bien en alerte à l’occasion de fantasmes par la drogue.

Tononi avait d’ailleurs obtenu des résultats similaires dans l’étude des différentes étapes du sommeil. À l’occasion du sommeil non-REM (non-paradoxal) - là où les rêves se font plus rares - les réactions au TMS devenaient moins complexes; tandis que pendant le sommeil REM, qui coïncide souvent avec l’état de conscience du rêve, l’intégration de l’information semblait plus élevée.

Il nous avertit que nous ne tenons pas là une preuve que sa théorie est valide, mais montre quand même que son approche est prometteuse. ‘Disons simplement que si les résultats obtenus avaient été contraires, nous serions en difficulté.’

De plus, la théorie de Tononi résonne bien avec le vécu de personnes souffrant de lésions cérébrales. Prenons le cervelet en exemple, cette masse rose-grise à la base du cerveau; sa responsabilité première revient à assurer le mouvement. On y trouve là quatre fois le nombre de neurones trouvé pour le cortex, la couche d’aspect d’écorce formant l’extérieur du cerveau - à peu près la moitié des neurones de tout le cerveau. Mais voilà que certaine personnes n’ont pas de cervelet ( soit qu’ils soient nés ainsi, ou l’ayant perdu suite à une lésion au cerveau) et ils restent toutefois capables de conscience du monde, avec des vies assez longues et ‘normales’ sans atteinte à la conscience.

De tels cas deviennent incompréhensibles si on raisonne à partir du simple nombre de neurones affectant la création de l’expérience consciente. En accord avec la théorie de Tononi, cependant, le traitement du cervelet se produit surtout localement plutôt que par l’échange et l’intégration de signaux, ce qui implique qu’il y aurait un rôle très réduit dans la conscience.

Les mesures de la réaction du cerveau au TMS servent aussi  à prédire le niveau de sentience chez les patients dans un état de non-communication ou végétatif - un résultat qui a de lourdes applications cliniques.

Les grandes prétentions ont bien besoin de preuves, bien entendu - et peu de questions scientifiques ont le poids du mystère de l’état de conscience.

À date, les méthodes de Tononi n’offrent qu’un approximation primitive de l’intégration de l’information à l’intérieur du cerveau - et pour vraiment mettre sa théorie à l’épreuve, on aura besoin d’outils plus sophistiqués aptes à mesurer le traitement pour tous les types de cerveau.

Daniel Toker, neuro-scientifique de l’université de la Californie Berkeley, admet que la notion que l’intégration de l’information s’avère nécessaire pour la conscience semble bien’intuitive’ pour les scientifiques, mais il manque beaucoup de preuve. ‘La perspective élargie du domaine reconnaît là une idée intéressante, mais à ce point plutôt sans acquis de preuve,’ il ajoute.

Cela nous renvoie aux mathématiques. À partir des techniques existantes, le temps nécessaire à mesurer l’intégration de l’information dans un réseau s’accroît de façon ‘super exponentielle’ avec le nombre de nodules impliquées - avec comme conséquence que, même avec les meilleurs ressources technologiques, le calcul dépasserait la durée de vie de l’univers. Mais Toker travaille à un ingénieux raccourci pour ces calculs qui descendent le tout à quelques minutes, testé avec des mesures sur des macaques. Ce qui pourrait porter la théorie sur une base expérimentale plus solide. ‘Nous ne faisons que commencer,’ avoue-t-il.

À ce point, on pourrait se tourner vers des questions importantes - telles que la comparaison de l’état de conscience chez des types de cerveaux différents. Mais si la théorie de Tononi n’est pas la bonne, éventuellement, Toker loue cet effort qui aura pousser la neuro-science vers les mathématiques sur la question de la conscience - une source d’inspiration pour les futures théories.

Et si l’intégration de l’information l’emporte, cela serait un changement d’approche - avec des implications en dehors de la neuro-science et la médecine. La preuve pour l’existence d’un flux conscient chez une créature, un homard par exemple, pourrait
transformer le droit à la faveur des animaux.

On y trouverait aussi réponse à des questions de longue date sur l’intelligence artificielle. Tononi prétend que l’architecture de base des ordinateurs d’aujourd’hui - à partir de réseaux de transistors - rend impossible le niveau d’intégration de l’information nécessaire à l’émergence de la conscience. On pourrait les programmer à se comporter en humains, mais jamais ils n’auraient notre riche vie intérieure.

C’est déjà gagné pour certains que, tôt ou tard les ordinateurs nous égaleront du point de vue cognitif - non seulement pour quelques tâches, jouer au Go, aux échecs, la reconnaissance du visage, conduire une voiture, mais dans tous les domaines,’ nous dit Tononi. ‘Mais si la théorie de l’Information intégrée s’avère correcte, les ordinateurs pourraient bien se comporter comme vous et moi - on pourrait même converser avec de façon tout-à-fait agréable, voire plus, qu’avec vous et moi - mais il n’y aurait litérallement personne là.’ encore, cela revient à savoir si le comportement intelligent vient de la conscience - et Tononi nous répond que non.

ll reprend qu’il y a plus à considérer que la simple capacité de traitement, ou le type de logiciel employé ‘L’architecture physique reste toujours la même, et ce n’est pas précurseur de la conscience.’ Et voilà pour les scénarios de la science-fiction.

On pourrait même arriver à mieux comprendre comment on interagit entre nous. Thomas Malone, directeur du Massachusetts Institute of Technology’s Center for Collective Intelligence et auteur du livre Superminds, a plus récemment appliqué la théorie à des équipes de personnes - au laboratoire, et dans le monde réel, y compris les éditeurs chez Wikipédia. Il a démontré que des mesures de l’information intégrée partagée par des membres d’une même équipe seraient prédicteurs de performance sur diverses tâches. Même si le concept de état de ‘sensibilité de groupe’
peut semble tiré par les cheveux, il pense quand même que l’on peut y mieux comprendre comment des groupes de personnes assez larges parfois pensent, ressentent, se souviennent, décident et réagissent comme un.

Bien sûr nous sommes dans la spéculation: il convient de premièrement s’assurer que l’information intégrée connote la conscience chez l’individu. ‘Mais je reste persuadé que cela demeure fascinant de contempler las possibilité d’un groupe conscient.’

Pour l’instant, nous n’avons aucune certitude sur le homard, l’ordinateur ou même la société par rapport à la conscience, mais dans l’avenir, la théorie de Tononi nous aidera peut-être à apprivoiser des ‘esprits’ très différents de nous-mêmes.          

mercredi 3 avril 2019

Balèze

C'est écrit noir sur blanc dans Wikipédia: les cycles de Milankovitch,
c'est-à-dire les changements dans les paramètres astronomiques, sont
les responsables du changement climatique naturel à grande échelle,
donc l'occurrence des glaciations à intervalles régulières. Voici ci-bas une
présentation de ces paramètres.



La dernière période interglaciaire n'a pas vu les glaces du Groenland fondre
entièrement. Ni celle que nous vivons actuellement, qui devrait s'achever
dans les prochains deux millénaires.


Sauf que, la période actuelle de réchauffement causé par (le vivant et) l'activité 
humaine chamboule les choses.


Voici un petit iceberg qui se détache:



                                                *     *     *



Essentiel

Hola le AECG (CETA). J'aimerais bien un petit quelque chose
de cette nouvelle collection colorée Essentiel Antwerp.



https://www.essentiel-antwerp.com/fr_fr/trends/lookbook-women-summer2019

mardi 2 avril 2019

La Manche

Je suis emmenée à lire considérablement sur la Grade-Bretagne
dernièrement. Et j'ai eu la belle surprise de venir à mieux comprendre
le passé géologique qui a séparé l'Angleterre du continent Européen.

De fait, on savait depuis longtemps qu'au dernier maximum glaciaire,
l'Angleterre et le Continent se trouvaient physiquement reliés, pour
se séparer par la suite. Mais les travaux sous la Manche en construisant
l'Euro-tunnel ont permis d'apprécier les grands débordements qui ont
creusé la Manche. Et ce dernier épisode il y a 6000 ans. Pas du
tout graduel comme on aime l'imaginer, mais un tsunami qui a tout
balayer!! Cela fait réfléchir...

https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Comment-Grande-Bretagne-devenue-2017-04-07-1200837961

https://fr.wikipedia.org/wiki/Glissements_de_terrain_de_Storegga