source: The Times UK
auteur: Ben Webster, éditeur à l’Environnement
traduction: GrosseFille
Changements climatiques inéluctables en quelques décennies
La terre pourrait bien subir un fort réchauffement climatique même
si tous les pays rencontrent leurs quotas de réduction d’émission, nous
apprend une étude.
Là où l’entente de Paris de 2015 sur le Changement Climatique a pour but
de garder le réchauffement moyen des températures sur la planète en deça
de 2°C ceci ne suffirait peut-être pas à enrayer les mechanismes à rebours,
tel la fonte du pergélisol ou le retrait des forêts tropicales, ce qui permettrait une
hausse du carbone dans l’atmosphère.
Nous aurions donc droit à un 2°C ou 3°C de supplémentaire de réchauffement,
dûs à l’échappement d’énormes quantités de gas à effet de serre qui fondraient les
calottes polaires avec une hausse du niveau des mers de jusqu’à 60 mètres.
Les auteurs de l’étude, publiée au Proceedings of the National Academy of Sciences,
ont baptisé ce scénario la ‘serre planétaire’ (hothouse Earth) et avancent que nous pourrions
entrer dans cet engrainage d’ici quleques décennies.
Ils ont fait l’examen de recherches exixtantes sur les processus naturels qui aident à
freiner la cadence du réchauffement planétaire en retenant le carbone dans les sols
ou l’océan. Ces derniers pourraient atteindre un point critique et verser le carbon à
niveau vers l’atmosphère. Ils ont aussi identifié des ‘rebours en cascade’, y compris
des changements dans la circulation océanique et la perte de glace polaire, qui
s’associeraient pour hausser les températures globales.
Johan Rockstrom, un des auteurs, de l’université de Stokholm, précise: ‘Ces éléments
déclencheurs deviendraient potentiellement des suites de dominos. Un tombe, et
ceci pousse la terre vers un deuxième. Cela peut devenir très difficile, voire impossible
d’arrêter toute la suite de tomber. Certains endroits sur la terre vont devenir inhabitable
si la serre planétaire devient réalité.’
Par ce scénario le climat pourrait se stabiliser à une moyenne planétaire de 4-5°C au-dessus
des moyennes pré-industrielles, comparativement au 1°C actuel. Dans cette
éventualité, il n’y aurait aucune récolte possible sur de grandes étendues et on verrait
des refugiés du climat par millions.
Phil Williamson, chercheur sur le climat à l’université de East Anglia, conclut: ‘Vu de
l’été 2018, ceci n’est aucunement une instance de crier au loup, une fausse alarme.
Les loups pointent à l‘horizon.’
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