jeudi 19 janvier 2017

The 45th Prez

The Economist nous présente les peurs de l'establishment intello vis-à-vis
la présidence de Donald Trump. Personnellement, j'y vois aussi du bien
car il faut bien évoluer. On reproche souvent à Mr Trump d'être de son
époque; il était bling quand c'était la mode, maintenant la mode, c'est lui.
D'autant plus qu'en politique militaire, il est grand temps de revoir les choses.
Le très libéral New Yorker nous informait récemment que l'arsenal nucléaire
Américain est tellement désuet que l'on ne trouve plus de pièces de remplacement
pour les ordis...

http://www.economist.com/news/leaders/21714990-what-donald-trump-likely-achieve-power-45th-president

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source: The Economist

traduction: GrosseFille

Trump à la Maison Blanche

Le 45ième président


À quoi s'attendre d'un Donald Trump au pouvoir?

Bien souvent, nous propose David Runciman, politicologue britannique,
on se fout pas mal de la politique. Et puis soudainement, cela devient
terriblement important. La tenue du 45ième président américain Donald Trump,
commençant dès l'investiture du 20 janvier, semble un de ces revirements.
Il est étonnant à quel point l'électorat américain et le monde en général
se sentent bien informés des intentions de M. Trump. Ceux qui l'appuient
s'attendent à un grand chamboulement à Washington, DC-- même si leur optimisme
resemble à une profession de foi. Ses opposants prévoient un chaos inédit-- mais
ce n'est là que conjecture. Tous s'entendent que M. Trump saura s'avérer un
président d'une nouvelle espèce. Mais voilà, laquelle?

La West Wig

Certains nous dirons qu'il est trop tôt pour porter jugement. Mais nous possédons
déjà une bonne information--à partir de la campagne présidentielle, les mois depuis sa
victoire et l'étalage de sa vie de promoteur immobilier et personnalité publique--
suffisante pour se permettre quelque notion sur le caractère du monsieur et comment
il entend remplir les fonctions initialement celles de George Washington. À surveiller
aussi la preuve à partir de ses choix de co-équipiers, un mélange de riches hommes
d'affaire, généraux et activistes républicains.

C'est connu, M. Trump sait changer d'idée. Il affirme en premier lieu au New York
Times que le changement climatique relève de l'homme, pour ensuite promettre
aux régions riches en charbon la réouverture des mines. Mais doit-on conclure, suivant
l'idée de certains, que l'on devrait passer outre ce qu'il dit, et voir ce qu'il fait.
Lorsqu' un président s'exprime, nul différence entre la parole et l'action ne devrait
exister. Quand M. Trump dit que l'OTAN est maintenant obsolète, comme il l'a fait
avec des journalistes européens la semaine dernière, cette obsolescence devient plus
probable, aucune action nécessaire. De fait, M. Trump tient depuis longtemps certaines
croyances et attitudes qui donnent un aperçu d'une présidence possible. Et nous mènent
à craindre que l'important élan d'optimisme Trumpien dans les milieux d'affaires ne soit menacé
par le protectionnisme et la géopolitique, tout autant que s' inquiéter sur la façon
dont M. Trump pourrait gérer les choses au sein de son administration.

L'optimisme d'abord. Depuis l'élection de novembre l'indice S&P500 a grimpé de 6%,
pour atteindre des sommets records. Des études confirment que la confiance dans les milieux
d'affaires plane. Effectivement, on espère que M. Trump va sevrer les taxes, permettant à
certains de ramener les profits étrangers. Devrait s'ensuivre une montée de la dépense
intérieure, se combinant à des investissements en infrastructure et un programme de
déréglementation, pour hausser l'économie et faire monter les salaires.

Bien menée, une réforme fiscale apporterait des bénéfices durables, tout comme un
programme bien pensé et orchestré d'infrastructure et une déréglementation. Mais
si ce genre de programme est mené à la sauvette, on risque une montée glycémique
de capital courant des investissements qui ne font rien pour renforcer le potentiel productif
de l'économie.

Il y a pire. Si les prix s'emballent, la Federal Reserve sera sommée de faire monter les
taux d'intérêts. Le dollar va s'envoler et ces pays qui détiennent de larges dettes en dollars,
pour la plupart des pays émergents, pourraient bien couler. Dans tous les scénarios, l'instabilité
résultante se retourne contre l'Amérique. Si jamais l'administration Trump se décidait d'attaquer
un déficit commerciale hors contrôle avec des barrières tarifaires et autres, l'instabilité ne
pourrait qu'augmenter. Et si d'emblée, M. Trump choisissait d'engager un conflit sur le
commerce avec des pays exportateurs tel la Chine, l'Allemagne et le Mexique, ce serait
à l'encontre d'un régime mis sur pied par les E.Us à la sortie de la deuxième guerre mondiale.

Tout comme M. Trump comprend mal la fragilité de l'ordre économique mondial, il y a
aussi mauvaise lecture en géopolitique. Même aux premiers jours de ses prononcements,
M. Trump s'en est pris à la vision vieille de plusieurs décennies, et largement bipartisane de la
politique étrangère américaine. Il  a cavalièrement remis en cause l'Union Européenne, que
ses prédécesseurs avaient nourris comme source de stabilité. Il  a fait une comparaison
défavorable d'AngelaMerkel, chancelière allemande et proche alliée, à la faveur de Vladimir
Putin, président de la Russie et ennemi de longue date. Il s'en est pris au Mexique, dont la prospérité
et la bonne volonté ont grande importance pour les états du sud de l'Amérique. Et, de beaucoup
plus téméraire, il a commencé à découdre les relations avec la superpuissance émergente, la
Chine--mettant en péril la relation bilatérale la plus importante de toutes.

La ligne directrice de la diplomatie pour M. Trump serait que les rapports entre états relèvent
du marchandage. M. Trump procède pour obtenir ce qu'il désire d'états souverains en
engageant des disputes qu'il règlera ensuite--pour un prix, bien entendu. Son erreur revient penser
que les pays sont comme des firmes. Dans les faits, l'Amérique ne pourrait   à la recherche
d'une autre superpuissance pour négocier les droits en mer de Chine. Des doutes que l'on a semé
perdurent, et les situations ne sont pas que de simples exercises visant la transparence des prix.
Des alliances nouées pendant des années peuvent s'affaiblir en quelques mois.

Hair Force One

À partir de cette optique troublante, on peut aussi se demander; Comment va fonctionner
la Maison Blanche sous Trump. D'une part on y retrouve les piliers du parti, dont le vice-président,
Mike Pence; le chef de cabinet de la Maison Blanche, Rince Priebus; et les républicains issus du
Congrès, sous le leadership de Paul Ryan et Mitch McConnell. D'autre part les agitateurs -- en
particulier Steve Bannon, Peter Navarro et Michael Flynn. La titanesque bataille entre la politique
normale et le renouveau, en médiation aux soins de la fille de M. Trump, Ivanka, et de son gendre,
Jared Kushner, sera déterminante du caractère de cette présidence. À l'entrée en fonction de M.
Trump, plane l'incertitude. À partir du Oval Office, un nouveau président peut avancer les choses
modestement. Il peut aussi infliger d'énormes dommages.

mardi 10 janvier 2017

Femme

On s'y prend peut-être mal: le malaise sur la présidence de
Donald Trump et le grand sans-gêne à s'exprimer sur le sujet
me semblent inévitables dans le contexte actuel. Tous les conservateurs
y ont droit en politique Américaine. Que n'aurait-on pas dit sur un
président Ted Cruz. Ce que je trouve triste: les attaques incessantes
deviennent carrément sexistes, on lui reproche, in fine, une
sensibilité masculine. Peut-être là la reticence Américaine à faire place
à un leadership féminin au plus haut niveau. L'envers de la médaille.

Petit flash ves l'Angleterre, avec une reine, et pas la première. Et une
femme premier ministre, ainsi qu'en Écosse. On s'accomode du différent
sexuel et ça passe. Ainsi on peut lire sur le Guardian de ce matin:


On s'accepte. Ce que les femmes font souvent pour les hommes (le hamburger
serait un grand met classique!?) et on n'en parle même pas.
Par ailleurs, on se souviendra du soutien quasi-unanime du gratin politique
international pour Mme Clinton aux dernières élections. En Russie, on trouvait
Donald Trump et ses épouses slaves plutôt sympa. Voilà tout.

vendredi 6 janvier 2017

Pdp

Si les chiffres sur l'obésité des adultes sont alarmants, il
convient de reconnaître que l'on compare actuellement une population
jeune avec une plus agée. Et on sait maintenant que le 'weight creep' -
l'insidueuse prise de poids que l'on ne remarque pas sur le coup -
pourrait relever d'un simple mécanisme de fêtard. Personne
ne prend beaucoup de poids à Noel, souvent moins de 1 kilo, mais
si on ne le reperd jamais, c'est 20 livres au bout de 10 ans...

La grande leçon à retenir: misons sur une petite perte de poids
faisable, au lieu du 'je perds tout ça pour resembler à JLO' qui ne se
fera pas.

Comment s'y prendre: en retournant à des repas plus simples.
Il est impressionant de se rappeler que les peuples de la Mésoamérique (Mayas et
Aztec) ont livré au monde des cultures qui représentent les 3/5 de la production
mondiale actuelle: le mais, la courge et les légumineuses, ce qui
leur a permis de sédentariser. L'Amérique s'est aussi révélée porteuse de
la tomate, de l'avocat, des poivrons et pour les Incas du Péru, la pomme
de terre. On buvait du chocolat sans lait ni sucre au Mexique. C'est l'arrivée
des Européens et leurs habitudes et gâteries qui a déclenché une mondialisation
des cultures, un processus dont le désordre pour la santé de tous reste à rectifier.

Just saying...


source: Wikipedia