vendredi 23 novembre 2018

Nucléaire

Je ne suis pas certaine qu'il y ait lieu de se pré-occuper de
la disparition des vieux traités sur l'armement nucléaire; il
fallait bien s'en sortir par l'évolution des choses. Mais bon,
il fait -18° C ce matin à Montréal et je n'irai pas gambader
dans la nature...

Traduction à venir:

https://www.thetimes.co.uk/edition/world/russia-rewrites-
nuclear-rule-book-to-fire-first-r9gg2mpqm


source: The Times, UK
auteur: Marc Bennetts
traduction: GrossesFille


LA RUSSIE REFAIT LES RÈGLES DU NUCLÉAIRE
ET SE PERMET L’ATTAQUE

Le président Putin posséderait désormais l’aval du Parlement Russe lui
permettant d’initier une attaque nucléaire.

Les Sénateurs du Conseil de la Fédération, la Chambre haute, ont fait
la recommandation d’abandonner la doctrine militaire qui interdit l’utilisation
en initiation d’une arme nucléaire. Ceci faisant suite à une remarque
de M. Putin à l’effet que Moscou imposerait des représailles si les États-Unis se
retirent de l’accord-phare de la Guerre Froide sur le nucléaire.

Cette révision permettrait au Président de commander des attaques nucléaires 
advenant une attaque conventionnelle de l’ennemi, donc toute une différence 
d’avec la doctrine militaire qui interdit une attaque en initiation à moins d’attaque 
ennemie avec armes à destruction massive or si ‘l’existence-même (de la Russie) 
se trouvait en danger’.


De fait, le Conseil propose que la Russie puisse répondre par l’arme nucléaire
si le pays se voit menacer par des ‘armes hypersoniques et stratégiques 
non-nucléaires’. Ces recommandations, non-liantes, ont vu le jour après
discussions avec les fonctionnaires du ministère de la Défense.

M. Putin a rencontré des fonctionnaires militaires lundi afin d’élaboré une riposte
à l’annonce de la part du Président Trump que les ÉUs entendent se retirer du
Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987 par 
Ronald Reagan et Mikhail Gorbachev. M. Putin a précisé qu’un tel retrait du traité ‘ne
passerait pas sans une réponse de notre part’, sans toutefois aller plus loin.

Le Kremlin a voulu un avertissement qu’une telle décision ferait de notre monde
‘un endroit plus dangereux’.

Les États-Unis reprochent à la Russie une infraction de l’entente vu le déploiement
de missiles à portée intermédiaire, terrestres, à vocation nucléaire possible, tandis
que Moscou note qu’un bouclier utilisé en Roumanie allait à l’encontre de
l’entente. Messieurs Putin et Trump devront discuter du traité à la réunion du G20
prévu en Argentine ce mois-ci.

Franz Klintsevich, membre du comité de défense du Conseil, a précisé que
les recommandations de la Chambre haute se voulaient un avertissement aux
pays d'Europe de l'Est, tel l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie - tous ex de
l'Union Soviétique en bordure de la Russie. 'Ces pays doivent bien comprendre
que nous ne laisseront pas faire passivement - nous allons réagir,' ajoute
M. Klintsevich.

Konstantin Kosachev, à la tête du comité extérieur du Conseil, fait
remarquer que l’intention des ÉUs de se retirer du traité pourrait mener
la Russie à déployer des missiles interdits par ce traité ‘sur les territoires 
de nos alliés’.

M.Kosachev note aussi qu’une telle éventualité reste théorique et que
la Russie espère toujours sauver le traité. ‘Nous travaillons activement 
avec tous ceux prêts à travailler avec la Russie pour faire monter la
pression sur les ÉUs et préserver le traité,’ ajoute-t-il.

Dans les médias étatiques, on présente les propositions émanant des 
Sénateurs en terme de réponse au Pentagone et ses politiques récentes sur le
nucléaire publiées en février. Le document Américain - le Nuclear Posture 
Review - préconise un élargissement des circonstances appelant à l’utilisation 
du nucléaire afin d’inclure ‘des attaques stratégiques non-nucléaires d’envergure’, 
ainsi que des attaques écrasantes sur l’infrastructure.

Certains analystes craignent qu’une acceptation de l’attaque préventive de la part 
du Kremlin pourrait mener assez rapidement à une hausse de tension entre la Russie 
et les ÉUs. Alexei Leonkov, expert militaire, croit que Washington pourrait pour sa part
déchiré New Start, le traité qui met le cap les arsenaux du nucléaire à longue portée.
‘La situation pourrait se détériorer dans la ligne des pires scénarios de la Guerre Froide,’
prétend-il.

New START (Strategic Arms Reduction Treaty) a reçu la signature du président 
Obama et du président Medvedev en 2010et prend fin en 2021. En son absence,
il n’y aurait aucune entente liant légalement les deux plus grands arsenaux nucléaires
depuis 1972. Les ÉUs et la Russie comptent 1,750 et 1,600 ogives prêtes à l’emploi
respectivement, une forte réduction depuis les sommets de la Guerre Froide, avec
des dizaines de mille.

John Bolton, le conseiller Américain sur la sécurité nationale connu pour avoir joué
un rôle déterminant dans l’abandon du FNI par M. Trump, a critiqué à fond le New 
Start. ‘Il dédaigne les ententes sur l’armement,’ nous apprend Steven Pifer, expert 
sur la question et anciennement du Département d’État.

Cet aval pour le Kremlin vient un mois suivant une confirmation de la part de 
M. Putin que la Russie ne se servirait jamais de l’arme nucléaire en premier, disant:
‘Seulement en cas de conviction d’une attaque sur le territoire Russe et ceci dans 
quelques secondes... pourrions-nous lancer une attaque de défense.’

Cependant, par des remarques fort critiquées, il a ajouté: ‘Tout agresseur doit
bien noter que la riposte reste inévitable, et totale. Nous irons au ciel des martyrs,
mais seule la mort les attend. Ils n’auront aucun temps pour le repentir.’

En mars dernier, M. Putin dévoilait ce qu’il considérait un arsenal de nouvelles 
armes, y compris des ogives qui échappaient à toute détection par les systèmes 
anti-missiles actuels ainsi que que des drones armés de nucléaire sous-marins. À 
l’appui, une vidéo sur la télévision nationale montrant une pluie d’ogives sur la
Floride, lieu des week-ends  de repos de M. Trump à son domaine de Mar-a-Lago.

On a ramené l'Horloge de la Fin du Monde (Doomsday Clock) des scientifiques et 
experts craignant une apocalypse mondiale, à minuit moins deux minutes, le plus près
depuis 1953.

jeudi 15 novembre 2018

Glacial

Ayant passé l'essentiel de ma vie au Canada, je ne manque pas
de me plaindre de l'hiver et de ses mauvaises surprises en termes
de froid et tempêtes. Et voilà qu'avec un réchauffement planétaire
généralisé, le Québec écope d'épisodes glacials comme jamais, en
plus de grisaille plus ou moins constante. Mais qu'est-ce qu'on a fait
au Bon Dieu pour en arriver là?

Si la météo résiste à la prévision parfaite, on peut quand même
apprécier la mécanique physique en jeu et, en particulier l'influence
du courant jet. Ce type de courant existe sur toutes les planètes - et
non seulement la Terre - car la radiation solaire apportera plus de chaleur
pour une superficie donnée à l'équateur qu'aux pôles. Il y aura donc migration
de chaleur vers les pôles en haute altitude et retombée d'air froid (car
plus dense) vers l'équateur en basse. Et comme la planète tourne sur elle-même,
il y aura des vents d'Ouest vers l'Est en hauteur, et d'Est vers l'Ouest vers
l'équateur (Effet Coriolis).

Le Suédois Carl-Gustave Rossby (1898-1957) a identifié le courant jet,
car il a eu l'idée d'appliquer la mécanique des fluides aux phénomènes
météo.

Convection is the heat transfer due to bulk movement of molecules within 
fluids such as gases and liquids, including molten rock (rheid). Convection
takes place through advection, diffusion or both. 

In the field of physics, engineering, and earth sciences, advection is the 
transport of a substance by bulk motion. The properties of that substance are 
carried with it. Generally the majority of the advected substance is a fluid. 

D'un point de vue purement idéal, le courant jet polaire devrait se situer le plus
au Nord avec l'avancée du soleil. Le temps que les choses se fassent - et en
fonction de la planète qui rétrécit vers les pôles - il y aura bien sûr des
méandres. Pas difficile d'imaginer que des apports de chaleur et de particules
de stockage de chaleur pourront aussi faire dévier les choses...



source: Wikipédia

dimanche 11 novembre 2018

Camp Fire


La Californie possède un écosystème assez particulier, et qu’il
convient d’apprécier pour comprendre les feux qui ravagent les
régions bordant la mer avec grande régularité.

Les Santa Ana sont des vent d’automne catabatiques, venus du 
Nord-Est et qui apportent des fortes chaleurs sèches. Un tel vent 
revient à une descente d’air froid gravitationnelle, dévalant de par son poids
un relief géographique. Car l’air froid sera plus lourd que l’air chaud.

Le Grand Bassin des États-Unis - un plateau élevé et désertique à la 
hauteur du Nord de l’état - se caractérise par son endoréisme: l’eau ne 
s’écoule pas mais s’évapore. L’air plus froid du plateau va donc descendre,
par le biais des crevasses et petites vallées, vers la mer. Et se réchauffer pendant
la descente, de façon adiabatique (par le travail). Si le terrain rencontré est 
déjà sec, il va le devenir encore plus sous l’influence de ce vent qui tire ce
qui reste d’humidité des terres, car de l’air plus chaud accepte mieux la vapeur
d’eau.




source: Wiipedia

Voilà notre situation qui permet ces terribles feux.

Un article du site WIRED cite que des chercheurs avaient remarqué la vitesse 
alarmante de l’assèchement des terres la veille du déclenchement du Camp Fire.