Ayant vécu mon adolescence dans les sixties - j'ai eu 10 ans en 1960 - je trouve la
notion d'un régime 10 jours tout-à-fait raisonable. Cela représente à-peu-près la
limite de tolérance pour la répétition de la même prise alimentaire. Car c'est
là la grandeur et misère du ten day, on ne mange que ce que le régime prescrit et
dans l'ordre. On ne boit que de l'eau ou des infusions. On dort bien, on fait une
marche. Les aliments sont à l'étât pur, en quantité mesurée: la pamplemousse, l'oeuf dur.
C'est monastique.
Et voilà; c'est aussi efficace. On fait pipi, on dort mieux et après quelques jours les
idées sont plus claires et la vision moins embrouillée. Le ten day a fait son travail.
Les spécialistes sont unanimes: les régimes draconiens sont insoutenables et
dangereux pour combattre une obésité acquise. L'envers de cette médaille serait
qu'ils ont peut-être une place dans les stratégies pour l'éviter. Le regain d'énergie
et le sentiment de réussite qui l'accompagnent y font pour beaucoup.
Ce qui me plaît particulièrement - sans doute par ce que mes dérages de poids y prennent
source - est le sentiment de sortie de crise. Avant de s'y mettre, je me trouvais dans
la confusion et la mauvaise conscience sur mes comportements alimentaires: une personne
adulte et d'âge mûre qui dérape, c'est ça. J'entre pour un temps dans une période de grâce,
et je n'ai plus de décisions à prendre. Si un jour les résultats sont bons, et le lendemain moins, la
personne morale que je suis n'est pas remise en cause. Mon corps s'ajuste mais moi, j'ai fais
exactement la même chose les deux jours.
Il convient de remarquer que ce n'est pas un régime qu'on entreprend (et donc duquel on peut
tomber). Le fait que l'on se sente mal indique que l'on est tombé et le régime nous reprend.
Et si par malheur on se ramasse au resto avec la belle-famille, ou on descend un coca(zéro) en
party, pas grave. On reprend la journée x le lendemain.
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