GrosseFille: Gouffre

lundi 14 janvier 2013

Depuis 1917, aux Étâts-Unis, le Trésor américain est en droit d’émettre - de son propre chef -

des obligations afin de financer les dépenses du gouverment, tout en respectant

une limite fixée par le Congrès américain, le debt celing (plafond). Cette mesure visait à

simplifier les choses dans une situation de guerre.

Depuis, les choses ayant évoluées du côté finances publiques, on a maintes fois fixer

ce plafond à la hausse de façon assez routinière, mais un Président faisant face à un

Congrès divisé du point de vue partisan - et c’est le cas pour le président Obama, car

la Chambre basse est Républicaine à forte composante Tea Party - peut rencontrer

quelques problèmes. En fait, tout le monde fait son travail: les Américains ont bel et bien

voté les deux côtés de la question à la fois (l’Obamacare), situation que l’on

reconnaît avec sympathie au Canada.

Pour ceux qui suivent ce petit drame, on a eu droit, début janvier, à un scénario

assez surprenant par lequel on émettrait une pièce de monnaie platinum à valeur

de ‘a trillion dollars’ (10^12$$) déposée par le gouvernement à la Federal Reserve,

permettant ainsi le retrait d’une partie de la dette existante. C’est là une suggestion

assez loufoque, mais qui a le bonheur de permettre au Président d’agir de façon légale.

Hélas, après un petit delai qui a value quelques blagues, la Fed a nié qu’elle accepterait

une telle éventualité. On peu donc s’attendre à une reprise de la crise, car l’entente

partielle, signée en janvier, ne nous mène qu’à la fin de février.

Au niveau planétaire, c’est bien sûr inquiétant de penser que l’économie américaine

pourrait toussotter. Mais les crises d’endettement au niveau de l’Europe inquiétent

aussi. Chose étonnante, en décembre dernier, le gouvernement français a émis des

obligations à intérêt négatif . Bizarre !